Couture n°25 : la robe Nancy (Sew over it)

Que ce soit pour la mode, la musique, ou la culture, les années 60 et 70 ont une place de choix dans mon cœur ❤

Mais autant je suis prête à acheter des livres ou des disques d’époque, autant je n’ai jamais osé me risquer à acheter un patron vintage. Les silhouettes de l’époque étaient complètement différentes et je n’ai aucune idée de la taille dans laquelle je me situe !

Donc quand un patron môderne reprend les codes de cette période, je suis toujours preneuse. C’est pourquoi les modèles de Tilly and the Buttons et Sew over it occupent une place importante dans ma patronthèque.

Quand le patron de la robe Nancy est sorti il y a 2 ans, j’ai tout de suite su qu’il serait mien ❤ Ça m’aura pris quelques temps (le drame de la to-do list sans fin, tu connais ?) mais j’y suis parvenue !

Le patron

Nancy est une robe inspirée des années 60, plutôt ajustée à la poitrine et aux épaules, plus large et dansante au niveau de la jupe.

Le détail intéressant est la façon dont les pans s’évasent sous la poitrine. Une découpe en angle que j’ai rarement (jamais ?) vue sur d’autres modèles remplace les pinces.

Les 2 versions diffèrent par la profondeur de l’encolure, l’une vraiment ras du cou, l’autre plus dégagée. Les manches sont plutôt ajustées, pour équilibrer la silhouette, et de longueur 3/4.

La réalisation promet d’être rapide (pas besoin de fermeture éclair ou de boutonnière de quelque sorte que ce soit). Le dos ferme par une fente surmontée d’une agrafe.

Les fournitures

Le modèle s’acoquine évidemment avec des tissus de poids léger à moyen, fluides : exactement ce que je n’ai pas en stock ! Je n’achète quasi jamais de viscose, j’ai donc dû déroger à la règle pour l’occasion. J’ai aussi cherché d’autres matières fluides, mais à part la soie – trop chère pour une 1ère version – et le polyester – mouais bof – je ne voyais pas ce qui pouvait convenir. Donc, viscose ce fut.

Ne voulant pas faire de folles dépenses pour un modèle non validé, je suis allée chercher du côté de chez Bennytex. J’ai repéré un sergé de viscose à fleurs qui devait bien faire l’affaire : une couleur sombre et un poids raisonnable (a priori pas besoin de le doubler), en revanche difficile de connaître le potentiel froissabilité en achetant sur internet. Je me suis dit qu’avec un tissu à motif, ce serait moins un carnage qu’avec de l’uni…

A noter que je n’ai eu besoin que de 1,8m de tissu (sans jouer à tétris) au lieu des 2,5m recommandés pour la taille 8.

Budget : 13€ de tissu.

C’est parti !

J’ai préféré commencer par faire une toile, car j’ai redouté les points suivants (suite aux réalisations trouvées sur la toile) :

• les manches trop serrées
• la poitrine à l’étroit
• l’entournure qui garotte

Le premier bilan a été conforme à l’habitude : mes épaules étaient à l’étroit. J’ai donc prolongé la ligne d’épaule d’1cm, légèrement redessiné l’entournure, et c’est tout. Comme j’ai les bras fins, ça passe mais en effet il n’y a pas énormément d’aisance à ce niveau.

A noter : j’ai fait la taille 8, qui est habituellement un peu trop grande pour moi, et ici il n’en est rien. Si tu projettes de te lancer dans ce modèle, mieux vaut donc prendre une taille légèrement plus grande que ce qui figure dans le tableau des tailles. L’idéal étant de valider le tout par une toile !

Le seul point un peu périlleux de la réalisation, c’est l’angle au niveau des pans devant : heureusement la technique est bien détaillée dans les instructions. En revanche, cela demande de cranter hyper proche de la ligne de couture, le genre de truc qui me donne des sueurs froides. J’ai toujours peur que mon tissu s’effiloche et se troue comme une m€rd€ au bout de 2 lavages – pour l’instant je n’ai pas assez de recul, mais ça semble tenir.

L’encolure est finie par un biais coupé dans le tissu principal. J’ai posé le biais de façon à attacher les 2 pans du dos ensemble. J’ai souvent lu que la fermeture préconisée (avec une agrafe) ne tenait pas fermée, et je ne me sentais pas de faire une bride pour l’attacher avec un bouton. J’ai donc adopté la solution de feignasse et ça fonctionne du tonnerre ! Il faut juste vérifier que la robe peut être enfilée sans être ouverte. La large fente au dos suffit dans mon cas.

La grosse modif se trouve au niveau de la taille : elle est peu marquée sur ce modèle, et je me suis retrouvée noyée sous le tissu (un peu genre robe de grossesse). J’ai raboté 5 cm sur les côtés, on est donc à -20 cm de tour de taille au total.

Enfin, mieux vaut ne pas faire la robe dans l’urgence : une partie de la jupe est coupée dans le biais. Il faut donc suspendre la robe quelques jours pour laisser le temps aux pièces dans le biais de se détendre, et ré-arrondir le bas avant de piquer l’ourlet.

Épilogue

J’ai fait la version avec le col dégagé, c’est juste ce qu’il faut pour la mi-saison.

La jupe a une bonne longueur pour être portée avec ou sans collant. Pour info j’ai fait un mini-ourlet (après avoir arrondi la jupe, j’ai surfilé le bas et fait un rempli simple d’1cm) et je mesure 1m64.

J’aime beaucoup le mouvement de la jupe, et la fente au dos est bien confortable. J’ai souvent un problème de carrure, et parfois je me trouve un peu à l’étroit quand je tends les bras vers l’avant (genre en conduisant). Ici il n’en est rien ! Cependant je me pose la question d’un ajustement pour dos large sur la prochaine, pour éviter que la fente s’ouvre trop quand je tends les bras.

Pour info, la fente finit juste au-dessus de l’agrafe du soutien-gorge #nivuniconnu

Bref, cette robe me ravit – ce qui est loin d’être le cas de toutes mes expériences couture récentes. Ça fait du bien ! Le seul truc relou, c’est les manches 3/4 qui remontent jusque sous les aisselles quand j’enfile un gilet…

J’ai déjà plein de versions à manches rallongées qui me trottent dans la tête!

Et toi, c’est quoi ton patron de robe chéri pour l’automne ?