Le premier épisode de la série « Retour sur » semble avoir bien plu, c’est donc avec grand plaisir que je récidive aujourd’hui 🙂
Cette fois encore, c’est un modèle de Nadia Crétin-Léchenne qui passe sur le grill : le gilet Cosy (me). Il est réalisé dans un fil qui est un grand classique de la tricosphère, la fameuse Gilliatt de De Rerum Natura.
Le modèle
Cosy (me) est un classique sorti il y a plus de 5 ans. Il fait partie d’un e-book regroupant 12 modèles adulte et enfant réalisés en laine De Rerum Natura de différentes qualités.
Ce gilet se tricote du bas vers le haut. Son large col en V est bordé par une dentelle en diamant sur les 2 demi-devants. Le dos et les manches sont en jersey, et ces dernières sont ajustées, ce qui contrebalance l’ampleur du corps.
Le patron est disponible en français et en anglais sur Ravelry.
La matière première : la laine Gilliatt de De Rerum Natura
Pour les ignares de mon espèce, voici l’origine du nom de cette laine : « Gilliatt doit son nom au beau héros opiniâtre et constructif des Travailleurs de la mer de Victor Hugo » (source).
Avec ce genre d’infos, comment ne pas briller en société ?
Gilliatt est un fil de type worsted qui se tricote en aiguilles 4 ou 5 mm. De quoi garantir une avancée rapide du projet ! Et puis si ça n’avance pas vite, on peut toujours tâter et re-tâter ces pelotes toutes moellues, leur potentiel relaxant est plus fort que toutes les substances (il)licites auxquelles je peux penser 🙂
Le fil est fabriqué en France (❤), non superwash (❤), et disponible en 32 coloris (❤). Certains sont teints, d’autres naturels, et tous poussent sur le dos de moutons élevés en France ou au Portugal. La marque revendique le respect de l’animal et de l’homme, tout en réduisant l’impact sur l’environnement. Plus d’infos sont disponibles sur leur site, pour les curieux(ses) !
Comme cette laine est teinte de façon industrielle, il n’y a pas besoin d’alterner les pelotes tant que celles-ci proviennent bien du même bain.
En plus de toutes ces qualités, elle est peu chère (#lapinceenmoichante) : 10.80€/pelote de 100 g aux dernières nouvelles.
J’ai fait ce gilet avec 3 pelotes en coloris Argile ; il me reste seulement 13 g de laine. Les boutons proviennent une fois de plus de mon stock de réutilisation.
C’est parti !
On commence avec les côtes en bas du corps, qui est tricoté en aller-retour. On attaque ensuite la dentelle, le diagramme n’est pas compliqué à suivre. Puis viennent les diminutions qui forment le col en V. Et là… tout se complique.
Il n’y a pas d’explication pour gérer la continuité du motif au niveau des diminutions, du coup il faut être attentif pour garder la symétrie et la joliesse du motif. Savoir si oui ou m€®d€ il faut faire le jeté, la diminution, etc. Pour cette raison uniquement, je ne recommanderais pas ce modèle aux débutantes.
Une fois le corps fini, les mailles des manches sont relevées et la tête de manche est formée avec des rangs raccourcis. Pour éviter que le relevage de mailles soit trop visible, j’ai tendance à utiliser des aiguilles beaucoup plus petites à cette étape (genre 3 ou 4 tailles). Je repasse ensuite aux aiguilles de taille « normale » quand je tricote la manche. Mais comme je n’avais pas d’autres aiguilles sous la main, pour ce gilet j’ai dû me résoudre à utiliser la même taille d’aiguille pour tout.
Les modifications
Aucune !
Mais à refaire, j’utiliserais une taille d’aiguilles plus petite pour les côtes.
Et depuis…?
C’est le 2ème hiver de ce gilet, je le porte au moins une fois par semaine. Ce rose pas trop typé est très facile à assortir !
La laine n’a quasiment pas bougé après plus d’un an de port très fréquent. Elle ne se détend pas au lavage mais s’adoucit notablement. Néanmoins, avec mon eczéma atopique permanent, je ne peux pas la porter à même la peau.
On est proche du niveau zéro de bouloche, la touffette de dessous de bras manque même à l’appel !
Je recommande ?
Oooooooh que oui !
Ce fil coche toutes les cases pour moi. Je ne vois pas de défaut à cette laine, hormis le lavage à la main (quasi) obligatoire. Et encore, ça ne me gêne pas : je lave toujours mes tricots à la main. Tout dépend de ton mode de vie et de la confiance que tu portes à ton lave-linge : la mienne est limitée… Il me semble cependant que certaines passent la Gilliatt en machine sans problème.
Bref, maintenant j’ai très envie de tester d’autres fils de cette marque, notamment ceux en laine et soie qui sont un peu plus doux, paraît-il.
Et toi, tu les as testés ?
Faire ou défaire 
2 pulls en Gilliatt et je suis très contente également de ce rapport qualité-prix-éthique.
par contre, le modèle, j’ai abandonné aux diminutions ! Ca me demandait beaucoup trop de calculs… pour la nulle en maths que je suis, ça devenait bien trop aléatoire. Ce qui m’a énormément frustrée car j’aimais beaucoup le modèle et avais d’ailleurs acheté la Gilliatt exprès… pelotes qui se sont transformées en Mailin donc je suis fan !
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tu n’es pas la première rebutée par les diminutions… ça doit être compliqué d’expliquer comment les gérer tout en gardant une certaine clarté dans les instructions. mais ne pas en parler du tout fait que certaines ne peuvent pas aller jusqu’au bout du projet, dommage…
bref, je ne jure plus que par De rerum natura et je ne pense pas que je rachèterai de la Cascade ou Bergère de France.
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Testée pour un Miette cardigan d’Andi Satterlund, je suis du même avis général. Je rajouterais que cette laine tient extra chaud, même sur un vêtement plein de trous. Je ne me prononcerai pas concernant les bouloches, le mien étant relativement neuf, il n’a pas encore réussi à passer la période d’acné juvénile.
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c’est vrai qu’elle tient bien chaud, sans faire grossier (ce que je reproche parfois aux laines épaisses) – m’enfin ça dépend du style de vêtement recherché 🙂
Il y a certaines laines qui boulochent dès le début malheureusement ! Par exemple lorsqu’elles sont relativement douces ou contiennent du cachemire, mais c’est dû à la nature même de la fibre.
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Si je lui donne le bénéfice du doute, c’est que mon pull en Alpaga de Drops a eu une grosse crise de bouloches juvéniles puis après un-deux lavages, il a totalement arrêté. Pour l’instant mon Miette a des bouloches mais je lui laisse le bénéfice du doute, il n’a je crois pas encore été lavé depuis son blocage d’origine (oui, je ne lave mes lainages que lorsqu’ils tiennent debout tous seuls et j’ai même pas honte).
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On pourrait former un club alors ! ou alors je pourrais faire un article sur l’entretien de mes tricots…
Je ne fais pas un boulot salissant, je ne sue pas à travers les tee shirts, donc je lave rarement mes pulls/gilets. Je pars du principe que ce qui dézingue le plus les fringues, c’est le lavage mais je ne sais pas si la société est prête pour ce type de théorie 🙂 (mais je m’en moque)
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En tout cas, ta théorie était enseignée dans les années 50 en Suisse. Le livre d’école ménagère de ma grand-mère en atteste. Le seul avantage à tout de même laver les lainages de temps en temps, c’est que les mites n’aiment pas la lessive 🙂
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Je suis un peu arriérée, plus que visionnaire, il semblerait 😂
Et SURTOUT ne pas mettre les vêtements non lavés dans une armoire, toujours les laisser à l’extérieur (ces petites bêtes n’aiment pas la lumière)
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Bon, chez moi la Ulysse bouloche pas mal : après une dizaine de jours sur le dos, mon humulus en est plein… Je ne sais pas s’il y a des différences de tenue avec la Gilliat, à voir 🙂
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Dans la description sur le site de De rerum natura, il est dit qu’Ulysse est « délicatement duveteux », ce qui n’est pas le cas de Gilliatt. La structure du fil n’est peut-être pas la même (2 brins seulement pour Ulysse) : cela pourrait peut-être expliquer la tenue différente ? Dis-nous si après un rasage les bouloches reviennent !
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